Côte d’Ivoire
SECTEUR DE L’EDUCATION
Données de base
Côte d’Ivoire Afrique
Sub-saharienne
Taux d’alphabétisation des adultes 43% 53%
Taux bruts de scolarisation dans
- le primaire 70% 80%
- le secondaire 3% 26%
- le tertiaire 4,6% 3,2%
% des filles dans la population scolarisée
- primaire 43% 44%
- secondaire 35% 29%
- tertiaire 22% n.d.
Taux de redoublements (primaire) 24% 19%
Aperçu général et stratégie du Gouvernement
- Malgré un niveau de revenu par habitant plus élevé, le taux d’alphabétisation des adultes et autres indicateurs d’éducation de base en Côte d’Ivoire sont plus bas que la moyenne de la sous-région.
- A cause des mauvaises conditions économiques des années 1980, les services de l’éducation n’ont pu se maintenir au rythme de la croissance de la population, et le pourcentage d’enfants inscrits à l’école primaire a baissé.
- Afin de rétablir et d’accélérer le développement, le Gouvernement de Côte d’Ivoire a développé une stratégie pour le secteur de l’éducation et un Plan national de développement de l’éducation et de la formation – PNDEF (1997-2010) qui ont été discutés à la Table Ronde des Bailleurs de Fonds qui s’est tenue en septembre 1997.
- La stratégie et le plan forment le cadre de développement du secteur, mettant l’accent sur l’accès à l’éducation et l’amélioration de sa qualité, le financement à long-terme, l’utilisation efficace des ressources, et l’expansion de l’éducation privée.
- Le plan envisage d’atteindre à l’horizon 2010 i) l’éducation universelle au niveau du primaire (EUP) ; ii) et un taux de transition de 80% entre le primaire et le secondaire, comparé à 30% aujourd’hui.
- Au niveau de l’éducation supérieure, un accroissement de la scolarité de 50% est projeté entre 1996 et 2001.
- La stratégie du Gouvernement pour faire baisser le taux de fécondité de 5,6 en 1995 à 4,5 en 2015 devrait ralentir progressivement la croissance annuelle de la population en âge scolaire, de 3,8% actuellement à 2,8% à l’horizon 2010.
Les problèmes fondamentaux
- Les problèmes fondamentaux ont trait à l’équité, l’efficacité et à la qualité des dépenses publiques en matière d’éducation, l’amélioration de la gestion du secteur et au financement durable du secteur.
- La non fréquentation des écoles primaires se concentre au niveau des populations pauvres (surtoût milieu rural), et des filles pour lesquelles les coûts de scolarisation (uniformes et autres dépenses) ainsi que les coûts d’opportunité (participation aux travaux champêtres/domestiques) sont élevés.
- Les redoublements élevés se traduisent par d’importants gaspillages de ressources pour les parents et le Gouvernement (il est estimé que 42% du budget de l’éducation primaire publique sont absorbés par les coûts liés aux redoublements et aux abandons).
- A tous les niveaux, les dépenses de base pour l’éducation ne sont pas suffisantes pour avoir un impact sur les résultats scolaires.
- Les ressources seront difficiles à obtenir pour atteindre les objectifs du PNDEF. D’une part, le budget de l’éducation primaire devra augmenter ou tout au moins être maintenu à des niveaux substantiels. D’autre part, les étudiants d’université sont en augmentation substantielle et feront concurrence pour ces ressources. L’engagement du Gouvernement de Côte d’Ivoire pour un financement important pourrait faiblir par temps de graves restrictions budgétaires et de crise.
Stratégie d’aide et implication du Groupe de la Banque
- La Banque n’a pas financé de projet d’éducation depuis 1986.
- Durant les années 1990, un crédit d’ajustement pour tous les secteurs des ressources humaines s’est concentré sur les procédures budgétaires et rationalisation des dépenses, et était accompagné par un Projet d’assistance technique à la gestion des ressources humaines.
- Une discussion sectorielle générale avec le Gouvernement a été entamée en 1995, et a appuyé la préparation du PNDEF par le Gouvernement de Côte d’Ivoire.
- L’approbation par l’IDA en 1998 du Projet d’Appui au Secteur de l’Education et la Formation (PASEF) (53,3 millions de dollars E.U.) couvre une première phase de quatre ans de la mise en œuvre du PNDEF.
- L’analyse économique conduite afin d’évaluer le Projet d’Appui à l’Education et la Formation a aidé le Gouvernement à établir un programme de financement à moyen terme pour l’éducation de base.
- Le PASEF finance surtoût l’éducation de base (80% du crédit), visant en particulier les plus démunis et les filles, et les investissements qui auraient le plus grand impact sur les résultats scolaires.
- D’autres priorités et politiques de l’éducation énoncées dans le PNDEF seront mises en œuvre pour des sous-secteurs qui ne sont pas directement traités par le PASEF, par le biais du LIL proposé pour un Projet d’alphabétisation (1999) et le Projet de renforcement de capacité de lutte contre la pauvreté en cours d’élaboration (1999).
Autres bailleurs de fonds et donateurs
- Table Ronde (septembre 1997) a mobilisé des contributions des bailleurs de fonds de 240 millions de dollars (la BAD, le KfW, la Coopération française et le Japon) pour la mise en oeuvre du PNDEF.
- Le Gouvernement espère participer au budget PASEF à hauteur de 35% à partir des ressources locales, y inclus les communautés, les ONG et le secteur privé.
Récents événements
Les indicateurs de performances à surveiller de près au cours de l’année à venir sont:
- Construction de salles de classe pour environ 40.000 enfants dans les 116 sous-préfectures les plus pauvres du pays.
- le traitement équitable en matière de scolarisation des filles, la proportion de filles au niveau primaire passant de 42% à 45% à l’horizon 2002, par la construction de nouvelles écoles plus rapprochées, protégeant les filles contre le harcèlement à l’école, la sensibilisation des communautés, ainsi que d’autres mesures.
- l’amélioration de la qualité grâce à une meilleure formation des enseignants, une plus grande accessibilité aux livres, l’amélioration de la participation locale et une meilleure gestion des instruments mis en place tant au niveau des écoles qu’aux niveaux centraux.
- la viabilité financière du système éducatif primaire en rationalisant le recrutement et le profil de carrière des enseignants pour contenir l’accroissement de l’enveloppe des salaires.
- renforcement de la capacité institutionnelle de suivi des résultats dans le domaine de l’éducation.
- un cadre de réglementation amélioré pour l’implication du secteur privé dans l’éducation.
Bettina Moll, Spécialiste en Education, AFTH3, x34064
Rachidi Radji, Spécialiste en Ressources Humaines, AFTH3, Abidjan, x531-418
Rosemary Bellew, Planificateur Principal en Education, AFTH3, x38436
P:\COTEDIVO\CD\BRIEFS\JDWVISIT\FRBRIEF\EDUCATFR.DOC
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